Captain Navid
Publié il y a 4 ans par Pierre-Jacques Provost
Après avoir passé quelques années loin de la JALT, il est de retour en équipe 1 avec le statut de capitaine ! Rencontre avec Navid Niktash.
Navid, tu reviens à la JALT avec le statut de capitaine, qu’est-ce qui t’as poussé à revenir et quels sont tes objectifs ?
Navid : Disons que j’ai 29 ans, que j’ai bougé dans pas mal d’endroits même au niveau international, je pense que c’était un peu le meilleur moyen de boucler la boucle. J’ai déjà entamé ma reconversion professionnelle, je travaille sur Le Mans, j’ai tout mon réseau sur Le Mans, ma famille, mes amis et donc cela s’est fait naturellement. La JALT c’est un peu ma seconde maison, j’ai appris à jouer au basket ici, je connais tout le monde au sein du club.
Le fait de revenir, c’est déjà un grand plaisir pour moi, de faire en sorte qu’on évolue au meilleur niveau possible et en plus arriver en tant que capitaine ça me touche et je prends ce rôle très à cœur.
En 2017, tu as intégré l’équipe nationale d’Iran, Qu’est-ce que cela a représenté pour toi ?
Navid : Cela représente vraiment beaucoup de choses. Premièrement, avant ça je n’étais pas beaucoup parti en Iran, juste étant jeune avec mes parents pour visiter. C’était un retour aux sources, c’est le pays de mon père !
Lorsqu’on est métissé on a forcément à cœur de connaître nos deux cultures et ça m’a permis d’accomplir ce souhait, d’apprendre beaucoup de la culture iranienne. Avant même de parler basket, le fait de vivre là-bas avec ma famille iranienne et de me faire des amis a énormément joué dans mon développement personnel, ma façon de voir les choses car c’est une culture avec des traditions et tout est très différent.
Sur l’aspect basket, c’était génial et surtout un honneur de porter le maillot d’une équipe nationale en l'occurrence de mon second pays, l’Iran. J’ai joué avec des joueurs vraiment très forts, l'équipe nationale est très dominante en Asie c’est à dire dans le top 3 asiatique. C’était une sacrée opportunité, d’autant que cela se termine par une finale en coupe d’Asie contre l’Australie, une très bonne équipe, des joueurs de l'Euroligue et de la NBA. C’était une superbe expérience au niveau humain mais aussi basket.
Après l’arrêt de la saison dernière, comment t’es-tu préparé pour cette année ?
Navid : Pendant le confinement, j’ai fait en sorte de garder une certaine hygiène de vie et une activité physique. Mais pour être honnête et transparent, je n’ai pas eu de coupure basket à proprement parlé depuis que j’ai 18 ans, je n’ai jamais pris d'été. Je pense que mon corps avait besoin de cette coupure donc au début du confinement je me suis forcé à une certaine rigueur et petit à petit, j’ai lâché parce que j’avais d’autres choses à faire, d’autres projets qui ont pris énormément de temps.
Je ne me suis pas vraiment préparé et donc je suis arrivé au début de la pré-saison un peu hors de forme, avec des kilos en trop. J’avais les jambes un peu lourdes. Cela a été un vrai processus de remise en forme en travaillant avec le staff.
Tu étais 8e scoreur de N2 l’année dernière, sur ce point le coach doit compter sur toi ?
Navid : Oui bien sûr, les points c’est quelque chose qu’on regarde beaucoup. En N2, je suis un joueur catalogué offensif donc capable de mettre des points, forcément ça fait partie de mon jeu et de mon identité.
On a beaucoup échangé avec le staff et il faut aussi que j’apporte autrement comme du leadership via mon expérience car l’équipe est très jeune, apporter une stabilité défensive. J’aimerais apporter un peu partout du fait de mon vécu basket. Je ne forcerai pas, mais oui Quentin compte sur moi pour scorer.
Quels sont tes loisirs et passions ?
Navid : Je suis fan de musique, j’écoute beaucoup de musique traditionnelle iranienne. J’aime lire des autobiographies de personnages importants par exemple pour s’inspirer de ces gens qui ont réussi et comprendre comment ils voient les choses. Je suis passionné de sport, il y a le basket mais plein d’autres !
Mon travail me prend pas mal de temps car je suis conseiller en gestion de patrimoine et je peux dire que c’est une passion aussi. J’aime beaucoup ce que je fais. Je passe aussi la majeure partie de mon temps avec ma famille.
Navid était-il bon élève à l’école ?
Navid : Navid était bon élève à l’école mais turbulent ! J’ai toujours eu un peu de mal avec l’autorité, on se calme en vieillissant, en prenant de l’expérience et en voyant comment se font les choses. J’étais bon élève, j’avais besoin de très peu de temps pour comprendre les choses et les faire bien, mais par contre niveau travail perso je ne faisais pas souvent mes leçons.
Pour tes vacances es-tu plutôt mer ou montagne ?
Navid : J’aime vraiment les deux mais tout dépend du contexte.
En général je pars souvent à la mer, en France ou à l’étranger avec des amis. La montagne j’adore aussi, on le fait souvent, c’est différent on peut se baigner dans les rivières, faire du vélo. J’aime les deux mais je pencherais un peu vers la mer.
Cuisines-tu des spécialités iraniennes ?
Quand j’ai le temps oui !
J’ai appris un petit peu par ma grand-mère et mon père. Je ne suis pas encore super au point mais ça ressemble à ce que j’essaye de faire et c’est vraiment très bon.
Entretien réalisé par Naofel Lebti.
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